Dans cet épisode, on accueille Altis Play, créateur de contenus passionné par la mobilité douce et fervent défenseur du vélo en milieu urbain.
Connu pour ses vidéos instructives et inspirantes sur YouTube, Altis a su transformer sa passion du cyclisme en un véritable engagement pour une meilleure coexistence entre les usagers de la route.
Altis nous dévoile comment une mésaventure dans les transports en commun l’a poussé à adopter le vélo comme principal moyen de transport. C’est cette expérience personnelle, combinée à une quête constante d’amélioration des infrastructures cyclables, qui a sculpté son parcours et sa renommée en tant que voix influente dans la communauté des cyclistes urbains.
🔍 Au programme de cet épisode :
- La naissance du pseudo Altis Play et son évolution
- Définition et enjeux de la mobilité douce
- Création et objectifs de sa chaîne YouTube
- Analyse des infrastructures et coexistence entre différents usagers de la route
- Convictions écologiques et impact du vélo sur l’environnement
- Conseils pratiques pour bien débuter en vélo taf
- Collaborations avec les associations et les collectivités locales pour des infrastructures sécurisées
Bon épisode !
📌 Retrouvez Altis Play et ses initiatives :
– Son site : https://altisplay.fr
– YouTube : https://www.youtube.com/@Altis_play
– X (Twitter) : https://x.com/AlTi5
– Instagram : https://www.instagram.com/altisplay
🎧 Prêts à pédaler vers un avenir meilleur ? Écoutez l’épisode dès maintenant et découvrez tous les bienfaits insoupçonnés de la mobilité douce !
Quelques citations pour vous mettre l’eau à la bouche :
« Le vélo n’est pas juste un moyen de transport, c’est une révolution pour notre quotidien. »
« Les infrastructures sécurisées sont cruciales pour éviter les conflits entre usagers. »
« Il est essentiel de voir le vélo comme une vraie alternative de transport, pas juste un loisir. »
Grâce à Autoscript.fr, je vous propose de retrouver la transcription de notre échange. Ça se passe sur https://bleen.be/velotaf.
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Ce podcast animé par Victor Blanchard est proposé par Bleen, et vous accompagne dans votre démarche pour vous mettre ou pérenniser votre pratique du Vélotaf.
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Lire la transcription
Ermanno : Bonjour à toutes et à tous, je suis Ermanno et vous êtes dans un nouvel épisode du podcast Vélotaf. Pour m’accompagner dans cet épisode où nous allons évidemment parler mobilité douce, Vélotaf et autres modes de déplacement et petits problèmes que parfois les usagers peuvent rencontrer, eh bien j’ai la chance d’avoir à ce micro Altis Play. Altis, je te laisse peut-être te présenter. Alors, tu es libre si tu le souhaites ou pas, de nous donner ton nom, ton prénom ou alors on reste sur le pseudo et nous dire en quelques mots un petit peu comment tu interviens dans l’univers du Vélotaf, de la mobilité douce.
Altis : Bonjour Ermanno et merci de m’avoir invité dans ce podcast. Donc moi je suis Altis Play, je réalise des vidéos principalement sur YouTube. C’est vrai que je me fais appeler Altis, même si j’ai un prénom, un nom comme tout le monde, mais ça restera effectivement mon pseudo car quelque part, l’identité de la chaîne Altis Play, c’est une image, c’est quelque chose que j’entends, j’ai envie de laisser à part plus que me présenter moi. C’est pour ça que j’ai gardé l’identité Altis, que je porte un masque, c’est parce que je souhaite avoir une identité entre guillemets à part sur le web. Je ne suis pas encore très à l’aise avec ça.
Ermanno : Je pense que c’est aussi tout à ton honneur. J’ai eu l’occasion de regarder quelques-unes de tes vidéos et c’est vrai qu’il semble que le masque soit véritablement, pas forcément ta marque de fabrique, mais en tout cas la marque de reconnaissance que mettent en avant les utilisateurs qui te croisent dans les rues que tu fréquentes habituellement.
Altis : Oui, c’est aussi ça le truc. Déjà, ce qui est très marrant, c’est que le masque, je le portais bien avant parce qu’initialement, je le portais pour mes allergies, pour me protéger des graminées et de tout ce genre de problèmes que l’on peut rencontrer quand on se balade en extérieur complètement et des poussières en général. Donc voilà pour l’histoire du masque et c’est vrai que j’ai trouvé ça très pratique finalement avec le Covid de pouvoir le conserver. Et finalement, maintenant, le garder comme image. Voilà un petit peu l’histoire de ce masque.
Ermanno : Comme je te disais en intro, moi, ce que je te propose, c’est de nous dire véritablement qui tu es. Alors, on l’imagine à la voix et si on suit un petit peu tes vidéos, tu sembles être un homme, jeune. Puis, quelle est ta pratique du vélo et peut-être comment est né ce pseudo de Altice Play ? Pourquoi tu as eu envie de partager sur le vélo, sur le Vélotaf, sur tes balades un peu partout, sur les routes de France et de Navarre ?
Altis : C’est une bonne question. Pour répondre effectivement à d’où vient un petit peu toute cette histoire, c’est qu’initialement, comme je suis en train de le montrer sur Twitch, je suis en train de montrer le trajet Vélotaf que je réalisais tous les jours. C’était un trajet de 16 km pour pouvoir me rendre du 19e arrondissement jusqu’à Saint-Cloud. Et sur ce trajet-là, il m’est arrivé malheureusement quelques problèmes. Et un jour, j’ai décidé suite à un énième problème de m’équiper d’une caméra pour pouvoir voir un petit peu ça et analyser les images. D’où vient ce pseudo Altis ? Alors ce pseudo, il faut savoir que je l’ai moi depuis dans les années 2000. Quelque chose comme ça. Donc vraiment bien avant la chaîne YouTube et autres. Je l’ai eu le jour où il fallait simplement créer une identité pour jouer à des jeux sur Internet. Parce que je suis un grand joueur. J’avais joué à Counter-Strike il y a des années de ça et à League of Legends, etc. Enfin plein de jeux vidéo. Et donc, il me fallait un pseudo. Et le pseudo, c’était simplement l’alternative à la vie réelle. Alternative aussi simple que ça. Une alternative à ma vie IRL. In Real Life. Et Play, c’est simplement parce qu’initialement, quand j’avais créé ma chaîne YouTube, j’y mettais simplement des vidéos. D’où le bouton Play de YouTube. Et c’est Altis Play. C’est pour ça que c’est pas forcément en lien avec le vélo. Le lien avec le vélo s’est fait beaucoup plus tard. Une fois que j’ai fait du vélo taf et que j’ai commencé à uploader mes premières vidéos de vélo. Et la ligne éditoriale a, par la suite, énormément évolué.
Ermanno : Passer du jeu vidéo aux vidéos de vélo. Il n’y a peut-être pas qu’un pas, mais il y a plusieurs tours de pédale en tout cas.
Altis : Ah oui, oui. Et puis, c’est vrai qu’au fur et à mesure, je me suis rendu compte que c’était quelque chose qui me semblait plus intéressant à partager. Nouveau. Il n’y avait pas beaucoup de personnes qui le faisaient. Et moi, ça me passionne. Et puis, plus j’en fais, plus ça me passionne. C’est un petit peu quand tu découvres un nouveau domaine. À chaque fois que tu commences à faire des choses, à créer, tu as toujours des nouvelles idées. Et pour l’instant, voilà. Ça me passionne et je continue à faire ça.
Ermanno : Tu nous disais justement qu’au début, tu as commencé à filmer tes trajets de Vélotaf. C’est-à-dire pour aller de chez toi vers ton travail. Mais tu nous as dit que tu as commencé avant. C’est-à-dire que maintenant, ce n’est plus ce que tu fais. Est-ce que ça veut dire que tu es à 100 % sur Altis Play, sur la création de contenu ? Ou est-ce que tu continues à aller au bureau, modulo l’effet Covid en ce moment ?
Altis : Alors, c’est vrai qu’initialement, je mettais des vidéos de certains de mes Vélotapes qu’on dit des recherches. Enfin, je regardais les images, je regardais ce qui était intéressant et je les mettais sur YouTube. Mais vu que j’avais un travail, j’analysais de temps en temps les images. Je ne prenais pas trop de temps. Et puis, en 2019, j’ai fait une rupture conventionnelle avec ma précédente entreprise. Et je me suis dit, bon, là, qu’est-ce que je fais ? Ça fait plus de 10 ans que je travaille dans le web. Parce qu’avant, je travaillais dans le web. Ce métier-là m’intéresse énormément. J’ai voulu le continuer en freelance. Je le continue en freelance. Mais à côté de ça, il y avait quelque chose de plus passionnant encore. C’était le vélo. Et je n’avais encore jamais réussi vraiment à développer cette partie-là. Et à ce moment-là, très précis, il y a ma chaîne YouTube qui a commencé à marcher un tout petit peu. Quand je dis marcher un tout petit peu, on était dans les 400, 500 abonnés. Et il y a surtout Bilook qui a commencé à rentrer en contact avec moi. Et en quelque part, c’est l’un des déclencheurs. C’est une personne qui partageait des vélotaffs sur sa chaîne YouTube. Et qui m’avait invité lors de l’un de ses lives à discuter. Et j’avais trouvé ça super intéressant. Et c’est lui qui m’a beaucoup inspiré pour faire ça. Et ensuite, de fil en aiguille, j’ai continué à faire de la vidéo. Ça va faire deux ans maintenant. Et là, les six derniers mois, je les ai fait vraiment très sérieusement. Je me suis vraiment énormément concentré sur la chaîne. Et j’ai changé beaucoup la ligne éditoriale, l’image de la chaîne également grâce à un ami graphiste. Et on a un petit peu professionnalisé tout ça. Pour essayer d’aller vers du contenu plus professionnel et potentiellement d’en vivre. Donc voilà, c’est un petit peu le nouvel objectif. On verra jusqu’où ça tient, comment ça tient. Si j’arrive à continuer à faire ça. Mais ouais, là, l’objectif vraiment, c’est de se concentrer là-dessus. Et de la professionnaliser.
Ermanno : On se garde ça peut-être pour la fin. En tout cas, comme objectif. Moi, je voudrais revenir maintenant sur les questions de présentation sur toi. Donc, tu nous as dit que tu pratiquais le vélotaf. Forcément, maintenant, ce n’est plus tellement du vélo taf. C’est plutôt du vélo pour le boulot. J’imagine quand même que tu utilises toujours ton vélo pour te déplacer. Notamment dans les rues parisiennes. Est-ce que tu peux revenir avec nous et nous en dire plus sur ta pratique du vélo ? D’où elle est née ? Et où est-ce qu’elle en est actuellement ?
Altis : Bien sûr. Alors, le vélo, c’est un moyen de transport. C’est mon principal moyen de transport. Et ça vient… En fait, il y a des années de ça, j’ai eu malheureusement dans les transports en commun une crise de panique. En fait, je suis tombé dans les pommes dans les transports en commun. Ce qui m’a créé une phobie des transports en commun et du monde en général. Donc, par rapport à ça, il a fallu que je trouve une solution pour pouvoir continuer entre guillemets à vivre avec ça. Et la solution, ça a été le vélo. Donc, initialement, j’avais pris du vélo en libre-service. Parce que j’avais aménagé récemment à Paris. Et au début, ça me suffisait vu que je faisais des petites distances pour un vélo-taf. Parce que j’ai changé plusieurs fois de travail à Paris. Cinq travails. Donc, à chaque fois, c’était des distances qui étaient faibles. Quatre kilomètres, trois kilomètres. Et un jour, pour rejoindre ce travail qui était à Saint-Cloud, il a fallu que je fasse seize kilomètres. J’ai essayé une première fois de le faire en Vélib. Et en revenant, quand on m’a dit que j’avais le job, j’ai acheté un vélo. Voilà le déclencheur du vélo. Et je me suis, plusieurs années après avoir ce travail et faire du vélo-taf régulièrement, cassé la jambe suite à un de mes trajets. Et j’ai repris les transports en commun. J’ai fini, dès que ma jambe était réparée, par me remettre au vélo. Parce que pour moi, c’est vraiment génial. Enfin, c’est efficient, c’est plus pratique que les transports en commun à Paris. Il y a plein d’avantages que j’y vois. Et donc, c’est aussi ça que j’essaye de partager.
Ermanno : Du coup, tu m’as fait une superbe transition. À la fois, tu as répondu à plusieurs de mes questions. Est-ce que tu as véritablement des convictions personnelles, en plus de ces problèmes que tu avais rencontrés dans les transports en commun, relativement à une démarche un peu plus écologique, à faciliter les déplacements ? J’essaie de te guider, mais finalement, je pense que tu as tes propres idées.
Altis : Non, non, c’est très bien que tu m’aiguilles là-dessus. Parce que c’est vrai que c’est important de le préciser. Le vélo, je ne l’ai pas pris initialement pour une conviction écologique. Clairement, je l’ai pris parce que c’était factuellement plus efficace que n’importe quel autre moyen de transport à Paris. Ensuite, et par la suite, s’est développée une idée en faisant des recherches. Ça, c’est quand j’ai commencé à documentaliser mon travail, à avoir cette partie journalistique. Je me suis rendu compte de l’impact environnemental grâce au vélo. Et c’est là que je me suis rendu compte de tout cet aspect écologique que je n’avais pas initialement dans mes premières années de vélo-taf. Donc maintenant, oui, j’ai cette approche, cette optique. Et je me rends compte que ça peut être un moyen de transport qui va permettre d’aller vers un idéal, on va dire, écologique.
Ermanno : Ce que tu nous dis, c’est que finalement, tes convictions personnelles, au début, elles étaient plus liées au mode de déplacement, au mode d’utilisation d’un moyen de transport. Et que plus tu l’utilises, plus tu évolues finalement vers une prise de conscience relativement à un sujet plus écologique.
Altis : Oui, complètement. C’est exactement ça. C’est vrai que moi, je suis développeur, donc j’ai une manière de raisonner extrêmement logique et factuelle. Si c’est plus efficace, c’est par là que je vais me tourner, tout simplement. Et je pense qu’il y a beaucoup de personnes qui étaient dans mon entreprise qui avaient finalement choisi cette option, pas par des convictions écologiques, mais vraiment par des convictions de logique. C’était le meilleur moyen de transport.
Ermanno : Et ce n’est pas le premier invité de ce podcast qui te démentira, puisque j’ai reçu Alexis Frémaux, qui est le président de l’association Mieux se Déplacer à Bicyclette, qui est une association francilienne qui promeut justement le déplacement en vélo. Et une des remarques que je lui avais faites, c’était qu’à Paris, comme toi, la météo n’est pas forcément des plus clémentes. Alors, comment est-ce que toi, tu jongles avec ça ? Et quels éléments tu pourrais mettre en avant pour les détracteurs du Vélotaf en Ile-de-France qui te disent « le temps est dégoûtant, il pleut tout le temps, on se salit, comment est-ce qu’on peut arriver au boulot propre, pas d’dégoulinant de sueur ? » Quels sont tes conseils là-dessus ?
Altis : J’avais carrément fait une vidéo dessus sur le Vélotaf et comment aller au travail sous la pluie. Alors déjà, il faut savoir qu’à Paris, comme dans beaucoup de villes, il ne pleut pas tout le temps. C’est même très très rare quand il va pleuvoir sur ton itinéraire. Et ensuite, c’est une des choses que j’ai remarqué à Paris, il pleut, mais il va pleuvoir genre 10-15 minutes. Et puis après, tu vas pouvoir te remettre en route. En plus de ça, toujours dans mon sac à dos, moi, j’avais un équipement pluie, donc un kway et un sur-pantalon, pour éviter d’arriver trempé au travail. Et au travail, j’avais carrément toute une panoplie de rechange avec un pantalon, un t-shirt, des chaussettes, la totale dans un placard au cas où. Ça a dû m’arriver deux fois sur quatre ans que j’arrive trempé complètement au travail parce que j’ai transpiré plus que je me suis fait mouiller étant donné que j’avais mon équipement. Parce que généralement, le seul problème que j’ai, c’est la transpiration. Et ça, de toute manière, dès que j’arrive au travail, je me change. J’ai un t-shirt ou bien une veste ou bien une chemise. Enfin, ça dépend si je vais voir un client ou autre. Mais j’ai un change quand j’arrive au travail. Et quand je roule, je roule avec un vêtement spécial qui évite la transpiration.
Ermanno : Ça répond à mes questions. Il va falloir que tu en dises plus à nos auditrices et nos auditeurs. Le vêtement spécial qui évite la transpiration. Tu veux dire une sorte de lycra, notamment les tenues qu’on voit souvent sur les cyclistes qui permettent de respirer. Il faut que tu nous expliques tout ça.
Altis : Non, non, non, pas de lycra. Non, non, c’est simplement une espèce de t-shirt à manches longues que j’avais trouvé chez Decathlon et qui est juste microfibré et qui permet, quand on fait du sport, d’éviter de transpirer. Et c’est simplement ça que je porte et que je remplace une fois que j’arrive au travail par, comme je disais, un t-shirt ou bien une chemise si je suis avec un client. Enfin, ça dépend de la situation.
Ermanno : Pour revenir sur la petite blague que je faisais relativement à la météo en Ile-de-France. Pour ceux qui nous suivent en live sur la chaîne Twitch, tu mets en fond justement une des dernières vidéos que tu as faite où on voit un ciel magnifique. Donc ça va tout à fait dans le sens que tu disais, c’est-à-dire que même si on a l’impression qu’il pleut tout le temps à Paris, en réalité, il ne pleut pas si souvent que ça. Et même quand il pleut, c’est rare qu’il pleuve 12 heures d’affilée, c’est-à-dire le matin quand tu pars et le soir quand tu reviens et que ça ne s’arrête pas du tout de la journée.
Altis : Alors, ce sont des choses qui vont arriver quelques jours, mais dans ce cas-là, effectivement, c’est vrai que j’avais la chance, quand j’allais à mon entreprise, d’avoir la liberté de me mettre en télétravail un petit peu quand je voulais. Donc, il y a des jours où il pleuvait, où effectivement, je dis bon bah là, je n’ai pas de réunion aujourd’hui, je reste en télétravail, je ne vais pas aller prendre le vélo pour aller vous rejoindre. Par contre, si je devais aller voir un client absolument ou faire un déplacement professionnel, eh bien, il reste heureusement les transports en commun et toute un autre tas de solutions. Par exemple, ça m’est arrivé, mon Dieu, de prendre des Uber ou des taxis, mais… sans vélo pour le coup. Mais voilà, il y a d’autres solutions et il ne faut pas non plus voir le vélo comme seule option. Le vélo, c’est un moyen de transport parmi d’autres. Et donc, il faut juste choisir le meilleur moyen de transport par rapport à la météo. S’il se met à neiger, je ne vais pas prendre le vélo. Si… S’il se met à pleuvoir et on sait qu’il va pleuvoir toute la journée, je ne vais pas prendre le vélo. Je vais juste être logique sur le choix du moyen de transport.
Ermanno : Alors, effectivement, c’était une des questions que j’avais. C’était est-ce que tu es un fervent défenseur du vélo-taf, enfin du déplacement à vélo à 100% et quelles que soient les conditions, tu prendras de toute façon ton vélo ou finalement, tu sais adapter ? Tu vas peut-être prendre une trottinette si jamais ce n’est pas tout à fait adapté au vélo ou tu vas te rabattre effectivement sur les transports en commun, voire les Uber ?
Altis : Alors, je vais principalement prendre le vélo et si vraiment je n’ai pas d’autres options, je vais plutôt me rabattre effectivement sur les transports en commun ou les taxis Uber parce que c’est en fait quelque chose, c’est juste la fiabilité. Les transports en commun, la fiabilité n’étant pas toujours parfaitement au rendez-vous, des fois, voilà, je préfère ne pas prendre de risques et payer un peu plus cher, mais arriver à l’heure au bon moment. Mais c’est vrai que le vélo, c’est aussi cette fiabilité que n’a pas les transports en commun. Je ne suis jamais arrivé en retard après plusieurs années de travail. Malgré des crevaisons, malgré autre chose, j’ai toujours réussi à arriver à l’heure. Donc, c’est aussi ça le vélo, la fiabilité au niveau de ton itinéraire.
Ermanno : On parle pas mal des transports en commun. J’ai jeté un œil un petit peu à la liste de tes vidéos. Je commence à te suivre de plus en plus. Je vois que tu fais pas mal d’itinéraires en vélo, mais qui reprennent des tracés des lignes de transports en commun. Est-ce que tu peux nous expliquer l’idée derrière ça ? Est-ce que c’est d’emprunter les transports en commun par l’extérieur pour montrer que finalement, ça marche aussi, c’est aussi rapide ou autre ? Ou peut-être juste un jeu, te fixer un objectif ?
Altis : Je pense que tu fais référence au Vélopolitain. Exactement. C’est un projet qui a été initié par deux associations, Paris Ancel et MDB, et qui ont pour projet, justement, de créer des pistes cyclables, Vélopolitain faisant référence directement à Métropolitain, qui suivraient pour le coup le métro de Paris. Et donc il y a plusieurs lignes, avec maintenant des itinéraires qui ont été créés, principalement la ligne 4 qui part justement du nord de Paris en passant par son centre et en rejoignant le sud, jusqu’à la Porte d’Orléans. Donc on passe vraiment de la Porte de la Villette jusqu’à la Porte d’Orléans en traversant tout Paris. Et ça c’est vraiment très pratique, ça permet de créer des itinéraires très clairs, et c’est ce qu’il faut en fait pour permettre aux utilisateurs de vélo de pouvoir se déplacer. Des déplacements sécurisés d’un point A à un point B sans avoir aucune discontinuité.
Ermanno : Alors justement, les déplacements sécurisés d’un point A à un point B, toi, à ton niveau, comment est-ce que tu agis pour aider au développement des pistes cyclables ou aux incivilités des quelques utilisateurs, quelques usagers des routes que tu rencontres ? Et des peu de vidéos que j’ai déjà binge-watchées de toi, je vois qu’il y a quelques prises de bec parfois. Donc à ton niveau, comment est-ce que tu agis pour évangéliser, pour parler un petit peu de tout ça ?
Altis : Justement, je parlais de lignes éditoriales qui avaient changé. Tout au début, quand je faisais mes premiers trajets vélo-taf, ce que je voyais, c’était la finalité du problème, c’est-à-dire l’usager qui me met en danger. Et au fur et à mesure de faire de la vidéo et d’analyser ces vidéos, je me suis rendu compte que l’infrastructure avait un rôle à jouer dans ce problème-là. Et donc, ce que je fais maintenant, c’est que sur chaque problème que j’ai, je vais déjà regarder si effectivement c’est l’usager qui est l’essence de problème, mais je pars toujours du principe que l’usager, s’il a fait quelque chose, il ne l’a pas fait volontairement pour me nuire. Donc, il y a peut-être une autre source à ce problème-là. C’est pour ça que je réalise des analyses sur les infrastructures pour pouvoir aider quelque part les villes ou bien les collectivités. Voilà, c’est le moment. Donc, je cherchais à se rendre compte que l’infrastructure a un rôle à jouer dans leur ville pour pouvoir aider ces déplacements en vélo et éviter de créer des conflits entre les usagers. Par exemple, si tu vas créer une piste cyclable qui est sur un endroit piétonnier, forcément, tu vas créer des conflits entre les vélos et les piétons. Alors que ce n’est pas forcément ton but premier de créer des conflits entre les différents usagers, mais c’est quelque chose qui va forcément arriver vu que ces usagers-là ne circulent pas à la même vitesse, n’ont pas les mêmes attentes. Donc voilà, le but, c’est vraiment de créer des infrastructures dédiées à chaque moyen de transport pour pouvoir éviter ces conflits.
Ermanno : Et donc toi, tu interviens justement en essayant de parler de tous ces problèmes, en faisant les analyses des infrastructures et en faisant des compte-rendus de ces analyses dans tes vidéos.
Altis : Complètement. Il y a forcément une part du problème qui est liée à l’usager, mais il y a une part pédagogique où je vais déjà expliquer à l’usager où est le problème. Je vois le problème en quatre parties. Dans un premier temps, je vais me présenter et dans une seconde partie, je vais lui dire attention, là, vous êtes stationné sur un endroit qui crée un danger, puis tout de suite après, proposer une solution à l’usager, s’il en existe, de proposer par exemple d’aller dans un autre stationnement juste à côté ou de se décaler légèrement pour ne plus qu’il y ait ce problème-là. Et à la fin, remercier la personne pour sa compréhension. C’est quelque chose qui marche vraiment très bien, en tout cas pour moi. La manière dont je le fais, c’est aussi pour ça que je le partage, pour montrer qu’il y a moyen de créer une communication avec les autres usagers et qu’ils ne sont pas là pour nous nuire. Encore une fois, si quelqu’un s’est mal garé, c’est parce qu’il n’a pas trouvé d’option sur le moment, c’est parce qu’il ne se rend pas compte que ça crée un problème. Ce n’est pas parce qu’il a envie de mettre quelqu’un en danger. Ce n’est pas une volonté. Donc, c’est aussi ça que j’aime partager sur ma chaîne, c’est cette communication entre les différents usagers.
Ermanno : Est-ce que du coup, de la communication que tu peux avoir avec les différents usagers, des résultats, des analyses que tu peux mener sur ces infrastructures, tu fais des remontées aux collectivités locales, aux collectivités territoriales, vu que tu es sur Paris, peut-être le ministère des Transports, pour les inciter à faire évoluer un petit peu tout ça ?
Altis : Alors, malheureusement, je n’ai pas de connexion directe avec eux. Dans certains cas de figure, oui, ils ont réagi, comme par exemple sur le problème que j’ai eu sur Gambetta, où là, j’étais arrivé dans un contresens qui a été aménagé récemment sur une piste à double sens cyclable et où c’était extrêmement dangereux et que la vidéo sur Twitter avait pas mal buzzé. Donc, dans ce cas-là, effectivement, c’est David Béliard, adjoint au maire de Paris, qui avait directement répondu. Il y avait une clarification à faire et je l’avais fait effectivement dans la vidéo. C’est juste qu’il y a eu un quiproquo sur le moment où les travaux ont été réalisés et le problème de marquage. Mais effectivement, ces problèmes-là sont importants à faire remonter d’urgence pour qu’ils puissent être corrigés ou qu’il y ait un suivi dessus. C’est le but. Le but, ce n’est pas de dénigrer le travail qui est effectué, c’est vraiment d’essayer de travailler main dans la main. Et pour faire ça, il y a surtout les associations qui ont un rôle énorme à jouer, et qui sont d’ailleurs très fortes pour pouvoir faire ce rôle-là parce qu’elles ont surtout un rôle de continuité au niveau du suivi. Un rôle que je n’ai pas. Moi, je suis juste, entre guillemets, un lanceur d’alerte. Par exemple, sur la vidéo que j’avais faite sur Boulogne avec, malheureusement, vraiment comme je le nommais, une catastrophe, une cycliste qui s’est fait renverser. Là, j’étais rentré en contact avec l’association MDB pour pouvoir avancer ensemble, échanger ensemble nos documents, voir ce qui avait été fait de leur côté pour pouvoir trouver une solution et proposer des solutions à la ville et échanger ensemble. Mon travail, il n’est pas d’occulter la part des associations. Justement, je le redirige beaucoup vers les associations. Ce sont elles qui ont ce rôle à jouer. Moi, je suis là vraiment pour mettre en lumière certains problèmes, espérer les corriger, mais je n’ai pas non plus cette connexion qu’auraient les associations avec leurs élus locaux. Étonné que des fois, moi, j’apparais un petit peu au milieu de nulle part pour Boulogne, alors qu’il y a des associations qui les suivent depuis des années. Je ne veux pas prendre ce rôle-là.
Ermanno : Je te remercie d’ailleurs d’avoir apporté ces précisions parce qu’effectivement, tu parlais d’MDB, donc Mieux se Déplacer à Bicyclette. On avait eu l’occasion de recevoir le président de cette association francilienne pour le premier épisode du podcast, comme je l’ai dit tout à l’heure. Et il s’était lui aussi exprimé sur le besoin de faire remonter éventuellement les problèmes pour qu’eux puissent, en relation avec les collectivités territoriales, remonter les problèmes et voir dans quelles mesures ils pouvaient agir. On avait notamment parlé avec Alexis aussi des grandes évolutions qui étaient intervenues. Et il tenait à louer les pouvoirs publics pour ça pendant la pandémie de coronavirus. On ne va pas se le cacher. On a encore les deux pieds dedans en ce moment. Et il avait remarqué qu’il y avait eu beaucoup d’évolutions très positives qui étaient intervenues, qu’il y avait encore beaucoup de travail qui restait à faire. Mais malgré tout, il y avait beaucoup de choses qui s’étaient passées et plutôt en bien. Est-ce que toi, tu as un avis là-dessus ? Et est-ce que tu verrais des choses qui pourraient encore être améliorées ?
Altis : Je vais juste rebondir un petit peu sur le fait que oui, il faut remonter les problèmes, mais il faut les remonter au bon sens. Il faut remonter à la bonne personne. Sinon, effectivement, quand tu jettes une bouteille à la mer, tu n’es pas sûr que quelqu’un la lise un jour. Quand tu la jettes dans le visage d’une personne, tu es sûr qu’il va la lire.
Ermanno : Ou du moins qu’il aura compris le message. Il va le recevoir le message, c’est sûr.
Altis : Mais voilà, en termes de clarté, c’est ça qui est important. Pour les coronapistes, ça c’est vraiment exceptionnel ce qui a été fait. C’est inattendu. C’est génial. Enfin, c’est vrai que je n’ai pas les mots à quel point moi, j’étais surpris positivement de ce qui a été fait. C’est un énorme pas en avant pour la place du vélo comme moyen de transport. Enfin, le vélo a été vu comme un réel moyen de transport, une réelle option de se déplacer. Chose qui avant n’était pas du tout envisageable et même dans certaines villes, vue uniquement comme du loisir. Donc, ces coronapistes sont bien. Mais effectivement, il y a un mais. Comme tu le dis, elles sont temporaires. Enfin, tu ne l’as pas forcément dit, mais ces pistes sont temporaires. Et donc, il y a une période où il faut voir comment elles évoluent, si elles sont bien utilisées, si elles sont bien mises en place pour pouvoir les améliorer. Chose qui a par exemple été faite sur Gambetta à Paris où dans un premier temps, il y a deux pistes cyclables qui ont été créées, puis une piste à double sens cyclable, puis il y a encore des évolutions. Ce qui est important de voir, c’est que ces coronapistes, par exemple là, on va en voir une sur le Twitch, ce sont des choses qui vont évoluer. Il faut leur laisser le temps d’être bien utilisées, de voir comment elles fonctionnent pour ensuite les mettre en dur. Et je trouve que c’est une bonne chose de les avoir mis en temporaire avant de les construire directement en dur parce qu’il y a des choses qui marchent, des choses qui ne marchent pas. Et on voit qu’à Paris, plus qu’ailleurs, il y a un manque énorme d’harmonisation entre toutes ces infrastructures. Et je pense que c’est quelque chose qu’il va falloir revoir avec le temps. Là, ça a été un petit peu fait à la va-vite dans certains cas, avec des doubles sens cyclables à des endroits où un sens unique aurait été mieux et autres. Mais bon, après ça, on rentre vraiment dans les détails.
Ermanno : Je note quand même que tu dis que c’est une bonne chose que ça a été fait de manière temporaire parce qu’il y a des choses à améliorer. C’est un peu le développeur qui parle. Ils nous ont fait des MVP. Et puis maintenant, on va pouvoir passer à la phase de production, non ?
Altis : Complètement. C’est ça, c’est du POC. C’est du proof of concept qu’ils ont mis. Des fois, ils ont fait ah bah non, là, c’est complètement nul. Comme sur Gambetta où ils se sont rendu compte que mettre une zone 30 dans une pente, ça ne marche pas. Il y a les bus qui poussent, il y a les voitures qui poussent les cyclistes alors qu’il faut protéger la montée. Et c’est quelque chose qui a été fait et changé via cette coronapiste, la nouvelle coronapiste en doubles sens cyclables. Donc oui, c’est bien de faire évoluer ça. Mais j’ai l’impression qu’il n’y a pas assez de suivi au niveau de l’utilisateur. Il faudrait qu’il y ait plus d’enquêtes, peut-être plus d’études, plus d’écoutes au niveau des associations. Pour que les deux puissent échanger ensemble et proposer des infrastructures qui, par la suite, sont de meilleure qualité.
Ermanno : J’imagine que c’est aussi le rôle que tu essaies de jouer, c’est-à-dire faire remonter les retours, faire remonter les problèmes. De manière, après, à peut-être passer la patate chaude ou envoyer la bouteille chez MDB, c’est ça, entre autres ?
Altis : C’est ça. Alors, c’est vrai que je joue le rôle d’alerte. Enfin, les vidéos que je fais, c’est principalement quand il y a eu malheureusement un accident ou quand il y a des risques. Enfin, quand il y a vraiment des trucs chauds, quoi. Et ça, je l’ai fait remonter directement, quand c’est à Paris, à Paris j’écoute ou Dans ma Rue, qui est un organisme qui s’occupe de la voirie et qui permet justement de traiter les problèmes. Et sinon, effectivement, enfin, dans tous les cas de figure, aux associations pour qu’elles aient un aperçu et leurs mots à dire sur mon approche. Par exemple, quand je vais réaliser une vidéo, je vais toujours m’approcher de l’association qui gère cette zone pour avoir son point de vue et éviter de lui couper l’herbe sous le pied ou de faire quelque chose qui est contraire. Je ne suis pas forcément pour les avis qui ont été pris par une association. C’est pour ça que je suis aussi détaché. Je me fais relire par elle. Je les écoute, mais j’en reste détaché pour pouvoir avoir mon message. Et c’est ça qui est intéressant, c’est que je n’ai pas de pression de la part des associations. Je peux dire ce que je veux, en fait.
Ermanno : Oui, tu travailles de manière totalement indépendante. Tu nous disais que depuis quelques mois, tu as mis le paquet sur ta chaîne YouTube sur le travail, l’image d’Altisplay. Quel est ton business model, si tu veux en parler ? Et jusqu’à quel point tu es totalement indépendant ? Est-ce que tu réalises des études, des analyses sur commande ou c’est toi qui décide de tes zones d’action ? C’est toi qui décide, comme tu l’as dit, des résultats de tes analyses, même si tu les partages, même si tu les fais relire par les associations locales ? Est-ce que tu réalises des choses en marque blanche pour des entreprises ? Est-ce que tu fais des tests pour des entreprises ? Je rentre un petit peu, je mets un peu les pieds dans le plat. Mais je pense que ça a un intérêt aussi pour comprendre comment est-ce que tu fonctionnes.
Altis : Initialement, j’avais juste fait un petit peu à l’arrache, clairement. C’est juste que je vois quelque chose qui m’intéresse parce qu’à la base, cette chaîne YouTube, c’est vraiment un travail de passionné. On ne crée pas une chaîne YouTube pour gagner de l’argent. En tout cas, de mon point de vue, très rares seront les chaînes YouTube qui seront créées uniquement dans une optique pécuniaire. C’est vraiment de la passion et c’est ça que je partage dans un premier temps. Ensuite, j’ai vu que cette passion rapportait un petit peu d’argent par les pubs YouTube. Puis par le Tipeee que j’ai mis en place. Donc ça, c’est une partie entre guillemets du business model. Et il y a effectivement les marques qui m’envoient des produits à tester et qui me payent pour certaines vidéos. Mais ça, ça reste encore très rare. Cette monétisation n’est pas suffisante clairement pour pouvoir en vivre aujourd’hui. À côté de ça, je continue à réaliser de la freelance, pour réaliser des sites web. Là récemment, j’ai commencé à réfléchir pour faire de la formation potentiellement en entreprise ou sur des personnes qui se mettent au vélo-taf. Je suis vraiment en train de creuser cette partie-là parce que j’ai vraiment envie de basculer. C’est vrai, uniquement sur cette partie vélo. C’est quelque chose qui me passionne vraiment et le développement de moins en moins finalement. Et il y a la partie effectivement qui est faite avec la presse, qui est faite avec les journaux. Là effectivement, moi je n’interviens pour l’instant qu’en intervenant. Pas en expert et en fait, je ne suis pas rémunéré pour mes interventions. Donc ça ne fait pas partie du business model. C’est juste vraiment avoir mon point de vue avec ces médias-là. On verra plus tard comment ça évolue.
Ermanno : Il n’y a aucune raison que ça n’évolue pas pour le mieux pour toi en tant que consultant vélo-taf sur une grande chaîne française. Pourquoi pas ?
Altis : Franchement, ça serait vraiment pas mal. Ça serait un plaisir. Il faudrait que je fasse tomber le masque à un moment. C’est sûr.
Ermanno : Les Daft Punk ont gardé le masque pendant quelques dizaines d’années.
Altis : Ouais. En fait, c’est aussi ça que j’aime partager avec le masque. C’est que je suis juste un cycliste parisien. Et c’est ça qui est cool. Bon après, le masque me permet également d’être reconnu dans la rue. Et ça, c’est encore plus sympa de pouvoir voir des abonnés et autres. Ça a son petit plaisir quand tu te balades.
Ermanno : Alors pour revenir au vélo-taf, il y a quelques questions que l’on pose toujours à nos invités. Quel est ton meilleur souvenir de vélo-taf ou dans ton cas de déplacement à vélo ?
Altis : Ce n’est pas vraiment un souvenir de déplacement. C’était avec Stéphane Draschan. Qui est un artiste allemand que j’avais découvert récemment. Et avec qui, là, on a fait des balades qui étaient absolument géniales. Parce qu’on cherche des véhicules qui sont détruits. Et là, il y avait récemment un véhicule qui a été détruit sur une piste cyclable qui n’a pas été bougé sur une voie verte. Et donc, on a pris effectivement des photos dessus qui montrent la place du vélo qui arrive enfin à détrôner la voiture. Parce que les photos qu’il prend, c’est pouvoir mettre un vélo sur une voiture qui a été détruite.
Ermanno : Effectivement, on voit ça dans une de tes dernières vidéos et c’est assez sympa.
Altis : Et ça me fait beaucoup rire, son projet. Et donc voilà, c’est ça comme découverte récente que j’ai fait et qui m’a beaucoup plu, qui m’a beaucoup intéressé.
Ermanno : Comme je le disais, ceux qui ne te connaîtraient pas encore, on les invite à aller voir la chaîne YouTube et notamment la dernière vidéo où il y a un petit passage où on vous voit monter sur la voiture, faire des photos avec le vélo. C’est ça. Enfin bref, on ne va pas en dire plus. On ne va pas trop spoiler. On va les inviter à aller regarder tout ça. Alors forcément, toi, tu oeuvres au quotidien. Mais si tu devais donner deux ou trois conseils sur la promotion du vélo taf et notamment dans les grandes villes ou peut-être au-delà de la promotion du vélo taf, quels seraient, à ton avis, les deux, trois déclencheurs et conseils qui font que quelqu’un qui se pose la question pourrait s’y mettre facilement ?
Altis : Ce n’est pas simple comme question. Je pense qu’il faut déjà réfléchir à son itinéraire, c’est la première chose. Voir si c’est possible au niveau de l’itinéraire. S’il y a des infrastructures cyclables sécurisées sur le trajet que tu vas faire, domicile, travail. Parce que le but quand on se met au vélo, c’est de ne pas se mettre en danger. C’est vraiment de faire quelque chose de manière raisonnée et comme je disais, logique. Cela veut dire qu’il va falloir que ce soit le meilleur moyen de transport. Si le vélo, comparé aux autres modes de transport, par exemple BFM TV Paris le fait très bien. Chaque jour, il compare des idées. Il y a des itinéraires avec le métro, le vélo, en voiture. C’est cela qu’il faut faire. C’est juste regarder si le vélo est le meilleur moyen de transport et le choisir par rapport à cela. Tant que la voiture restera le meilleur moyen de transport, malheureusement, je ne vais pas conseiller aux gens d’aller emboîter le pas au vélo. C’est à la collectivité locale de rendre ce vélo accessible. Ce n’est pas vraiment aux gens qu’il faut demander de prendre le vélo, mais plutôt aux villes d’aider les gens à prendre le vélo, à développer le vélo pour que les gens le choisissent d’eux-mêmes.
Ermanno : Je pense que tu as passé plusieurs messages en un. Encore une fois, si cela pouvait résonner dans les oreilles de nos grands dirigeants, ce ne serait pas plus mal. Enfin, pour terminer cet épisode, juste avant de te donner une dernière fois la parole, si tu devais passer le micro à quelqu’un qui t’inspire dans le vélo-taf, dans le déplacement en vélo, dans la prise de conscience écologique, dans les mobilités douces, est-ce que tu aurais un ou deux noms à nous partager ?
Altis : En tête, tout de suite. J’ai Stein Van Oosteren. C’est une personne qui est très inspirante, que j’ai pu rencontrer récemment et avec qui j’ai eu des échanges passionnants. Je pense que cela peut être une interview qui serait géniale et je pense qu’il serait très heureux de pouvoir échanger avec toi sur ce sujet.
Ermanno : Je le note et je prendrai la liberté de le contacter de ta part.
Altis : Ça marche. Ce sera avec grand plaisir.
Ermanno : Merci beaucoup, Altis. Pour terminer, pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore, où est-ce qu’on te retrouve ? Et où est-ce qu’éventuellement on peut rentrer en contact avec toi ? Évidemment, en dehors des rues parisiennes.
Altis : Pour voir mes contenus, effectivement, c’est sur YouTube, sur Altis Play. Sinon, pour les échanges, je suis plus sur Twitter, Altis, ou sur Instagram, Altis Play. Instagram, c’est plus pour le fun que pour du contenu sérieux. Twitter, c’est plus pour le sérieux.
Ermanno : Je te souhaite une très bonne continuation. Merci de m’avoir invité sur ta chaîne Twitch. J’espère que les auditrices, les auditeurs auront apprécié. Et puis, moi, je vous donne rendez-vous pour un prochain épisode.
Altis : Merci beaucoup d’avoir invité également dans le podcast. Je te souhaite donc une bonne route.
Ermanno : Merci, à toi aussi.