« Pour moi le Vélotaf ça a commencé quand j’étais en études … je ne me suis pas posé de questions, c’était le moyen le plus simple, le plus économique et le plus logique pour moi de me déplacer » – Pierre LAGRANGE

Comment aider les cyclistes à être plus visible et ainsi diminuer le risque d’accident ?

Nous avons parlé de ce sujet avec notre invité, Pierre Lagrange, Social Media Manager chez CosmoConnected.

Pour contacter notre invité via Linkedin, c’est par ici.

Ce podcast animé parErmanno DI MICELIest proposé par l’ONGTwoWheelTuesday(@2wteu), et vous accompagne dans votre démarche pour vous mettre ou pérenniser votre pratique duVélotaf.

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Full transcript 

Ermanno : Bonjour à toutes et à tous, je suis Ermanno et vous êtes dans un nouvel épisode du podcast Vélotaf. Aujourd’hui, pour m’accompagner dans cet épisode, mon invité est un petit peu caché dans un recoin d’une des entreprises que nous avons contactées et qui est partenaire de 2WheelTuesday, mais on pourrait presque croire qu’il est caché dans le cabinet des toilettes, mais non, il n’en est rien. Enfin bref, je vais laisser mon invité se présenter, mais déjà, je te salue. Bonjour Pierre Lagrange. 

  

Pierre : Bonjour Ermanno, merci de me recevoir moi. Et oui, en fait, là, je suis en direct de l’atelier de test de CosmoConnected, donc l’entreprise pour laquelle je travaille et pour laquelle, donc, du coup, je suis social media manager depuis un peu plus de 6 mois maintenant. C’est une arrivée assez récente. Donc voilà, on cherche toute la partie communication digitale et aussi de la partie création de contenu. Et donc, dans cette partie-là, évidemment, il y a toute une partie tonalité. Et voilà. Et voilà, création d’un discours de marque pour CosmoConnected et on y reviendra par la suite, j’imagine. 

  

Ermanno : Mais oui, on va y revenir. Déjà, moi, je voulais te dire que je suis un petit peu tout excité de parler à un SMM. J’en entends de plus en plus parler. Je ne sais pas si tu connais l’excellent podcast qui s’appelle le Super Daily par les Super Natifs. 

  

Pierre : Ah non, non, je vais réécouter ça après. 

  

Ermanno : Eh bien, écoute, je t’invite à aller écouter. C’est un podcast quotidien, en semaine en tout cas, qui est proposé par l’agence de com Super Natifs et qui revient sur beaucoup de sujets de social media et notamment, il parle beaucoup de SMM et je n’avais encore jamais eu l’occasion d’échanger, de vivre voix avec un SMM. 

  

Ermanno : Je vais déjà peut-être te donner le micro pour te présenter. Mais déjà, en guise d’introduction, est-ce que tu peux nous dire ce que c’est qu’un social media manager, un SMM ? Est-ce que c’est un petit peu ce qu’on appelait il y a quelques années un community manager ? 

  

Pierre : Alors, oui et non. Forcément, ça dépend de la structure dans laquelle vous travaillez. L’idée, c’est que le social media manager est un peu l’évolution du community manager. Le community manager, ça a été historique parce qu’on a appris il y a des années à répondre aux gens sur Facebook, notamment. Ensuite, l’outil a évolué, les habitudes ont évolué, on a pu faire des publicités, des campagnes, plus de choses. Et donc, les tâches du community manager ont évolué et sont devenues celles du social media manager qui, à mon avis, deviendra content manager par la suite. Parce qu’en fait, tout ce pôle d’activité était nouvel pour les entreprises et ça a créé des nouvelles envies et des nouvelles productions, notamment. Je pense que maintenant, on produit beaucoup de contenu pour chaque entreprise. Et sachant qu’il y a beaucoup de contenu qui est créé pour le social media, je pense qu’à terme, le social media manager deviendra le content manager. Mais en fait, le social media manager, c’est avant tout quelqu’un qui participe à la stratégie de l’entreprise, qu’elle soit au niveau de la communication digitale. Je trouve qu’il y a une partie qui est un peu sous-estimée souvent, c’est que c’est la personne qui répond et qui donne une certaine tonalité, une image à la marque. Donc, il y a cette partie, je pense, tonalité et image de marque qui est importante et qui, pour le coup, peut être décidée par le social media manager, évidemment, en partenariat avec le reste de l’entreprise. Et qui ensuite peut être déclinée par le community manager. Le métier de community manager existe toujours, mais il s’arrête plus à la modération. Ok. Alors que le social media manager, on fait peut-être un peu plus de modération et pense peut-être un peu plus en amont sur la partie stratégique. Et je pense vraiment que la suite, c’est qu’il y aura une transformation vers le content manager parce qu’en fait, même dans mes expériences, il y a beaucoup de contenus que j’ai créés, moi, pour le social media, qui ont été déclinés après par la suite dans l’entreprise, notamment dans ma précédente expérience. Et du coup, je pense que ça paraît une évolution logique que la partie contenu soit gérée par une personne. Qui a un peu de visibilité sur le social media. Ok. 

  

Ermanno : Donc, ce que tu veux nous dire, en fait, c’est que le community manager avait une vision un peu plus micro sur vraiment la communauté, alors que le social media manager a une vision un peu plus large. Là où ce que tu imagines, c’est une évolution vers le content manager qui aura une vision vraiment très macro sur tout le contenu que génère, que crée la société ou l’entité pour laquelle cet employé travaille. Exactement.  

  

Pierre : Oui, oui, tu es au courant. Ça me semble être… La suite logique, en fait, avec les évolutions. Il y a de plus en plus de réseaux, il y a de plus en plus de contenus à faire, donc ça me paraît être assez logique. 

  

Ermanno : Ok. Bon, bah, écoute, merci pour cette première introduction, déjà. Donc, on a mieux compris un petit peu comment est-ce que tu te positionnais chez CosmoConnected. Tu l’as dit tout à l’heure, donc je ne révèle pas de secret. Revenons déjà dans un premier temps à toi. Qui es-tu, Pierre Lagrange ? Quel âge as-tu ? Que fais-tu dans la vie ? Bon, on l’aura compris. Plutôt, que fais-tu d’un point de vue sportif, d’un point de vue loisir, d’un point de vue déplacement ? En vélo ou pas ? 

  

Pierre : Donc, moi, j’ai 31 ans. Je suis à Paris depuis un peu plus de 10 ans maintenant. En fait, j’ai fini mes études à Paris, après une faq d’économie à Rennes. Donc, bonjour au créateur de BeeToGreen, qui était aussi Rennes. Je pense qu’il y a une… Un historique de la diaspora bretonne à Paris. Non, bah, ouais, 10 ans à Paris. Et, en fait, moi, j’ai… Voilà, on va rentrer vite du sujet. Pour moi, le vélotaf C’était, avant tout, un déplacement idéal pour Rennes. Alors, ce n’était pas du vélotaf. Je ne sais pas comment on appelle ça, du vélo-études. C’était du cyclisme urbain, quoi. Pour moi, ça a toujours été le déplacement… Je ne me suis même pas posé de questions, en fait. Ça a toujours été naturel et assez rationnel, en fait. C’était plus économique, plus rapide. J’étais plus libre dans mes déplacements. Et voilà, l’avantage, en plus, d’une ville comme Rennes, c’est que c’est à taille assez humaine. Donc, les diagonales, vous les faites… Allez. Trois quarts d’heure maximum à vélo. Donc, pour moi, ça a toujours été un mode de déplacement naturel, très logique. Et donc, j’ai continué, naturellement, quand je suis arrivé à Paris. 

  

Ermanno : OK. Et du coup, t’as continué quand t’es arrivé à Paris pour finir tes études. Et puis, là, c’est véritablement ensuite devenu du vélo-taf. Tout à fait. T’as utilisé le vélo pour te déplacer de ton appartement jusqu’à ton lieu de travail.  

  

Pierre : C’est marrant parce que j’habitais dans le 16e. J’ai travaillé dans le 10e. Donc, je faisais ce trajet-là tous les jours. Et après, j’ai avancé dans le 10e pour travailler dans le 16e. Donc, j’ai fait le chemin inverse. C’est exactement le même. D’ailleurs, sur les grands boulevards, qui sont des zones assez dangereuses, on ne va pas se mentir. Une espèce de jungle urbaine qui n’est toujours pas réglée. Mais voilà. Donc, tous les jours, matin et soir, que ce soit d’abord en Vélib parce que j’ai déjà doré. J’adore la solution Vélib. Et ensuite, en vélo personnel, en termes de confort et de choix, parce que je trouve que la qualité du service, s’est un peu dégradé. Bon, ça, c’est personnel. 

  

Ermanno : Bon, alors, on aura certainement l’occasion de reparler dans cet épisode. Et puis, les plus assidus de nos auditrices et de nos auditeurs réentendront ta voix dans quelques jours. Donc, on a eu l’occasion de se rencontrer à l’événement Bike to Work à Paris, qui avait lieu à la Défense début septembre. Tu nous dis que tu as commencé avec le Vélib pour passer… On a vu à cet événement qu’il y avait tout un tas de nouvelles solutions qui existaient pour ce qui est des nouveaux systèmes de vélos mis à disposition par la ville de Paris ou autres, des systèmes de location de vélos. Est-ce que tu pourrais être tenté par ça ou toi, tu restes accroché à ton vélo personnel, pour ainsi dire ? Tu l’as acheté comme il y a quelques années, c’était un peu la mode des voitures. On achète notre voiture, on en est propriétaire et on ne la lâche plus. 

  

Pierre : De toute façon, je pense que l‘accès à la propriété, c’est une tradition très française, à mon avis. Et je pense, on nous dirigeait à toujours investir dans la pierre. Donc je pense qu’il y a forcément un côté, à quelque part, dans mon inconscient, l’accès à la propriété est important, alors que je pense que je n’y suis pas si attaché que ça. Non, non, en fait, moi, le vélo personnel, je trouve que ça offre un… Il y a l’aspect très pratique du déplacement, mais le vélo, pour moi, c’est même un objet que j’aime bichonner. Réparer, optimiser. Et donc ça, ils me faut un vélo personnel. Et même, c’est pour ça que j’ai acheté un vélo un peu vintages, les vieux Peugeot,tout ce que vous voulez. Parce que j’aime ce côté, je l’achète, il est dans son jus un peu et je le rends meilleur. Et en plus, ça attire moins le vol. Ça attire moins le vol. 

  

Ermanno : Forcément, forcément. Quoique, encore une fois, au Bike2Work, on a eu l’occasion de voir quelques jolis produits, notamment chez Kaval, qui font des vélos électriques vintage. Et honnêtement, quand on aime justement l’ancien, mais équipé en électrique, ils sont juste magnifiques. Alors, tu pratiques le vélo taf, on l’aura bien compris. Tu nous as dit, tu as commencé à Rennes, quand tu habitais en Bretagne. Parce que pour toi, tu ne t’es même pas posé la question, en fait. Ça faisait partie d’une évidence, c’était plus pratique, c’était plus rapide. Est-ce que depuis, tu nourris aussi certaines convictions personnelles sur le vélo taf ? C’est-à-dire, est-ce que pour toi, ce n’est pas uniquement un mode de déplacement, mais c’est aussi un peu un mode de vie ? 

  

Pierre : Ah bah oui, oui, complètement. Il y a quelque chose que je trouve, mais c’est à titre personnel, d’assez irrationnel, dans le fait de prendre sa voiture tout seul dans une ville comme Paris. Vraiment, pour moi, ça me dépasse complètement. Je mets souvent ça en lien avec tout ce qui est… Enfin, l’économie, souvent, c’est la rareté. Ça ne choque personne de payer son sac Chanel très très cher, parce que c’est rare, c’est un bel objet. Mais la voiture, c’est aussi, normalement, quelque chose qui devrait être… Quelque chose de rare, en fait. Si on veut… Enfin, dans mon point de vue, si on veut faire 4 km dans Paris, peut-être qu’on devrait payer toutes ces externalités négatives que ça génère. Et en ça, je trouve que c’est un peu… Je ne sais pas si ça passe sous le radar, toujours, le vélo. Euh, la voiture, pardon. Même le scooter, de mon point de vue. Le scooter, ça va être réglé. Il y a des évolutions à partir du 1er janvier, avec le stationnement payant, qui, à mon avis, déjà… Va faire du bien à la circulation en ville. Mais oui, au-delà de ça, moi, j’ai découvert tout un… Alors, déjà, c’est une sorte de communauté, quand même, le Vélotaf. C’est assez… On reconnaît très vite les gens dans une entreprise qui viennent à vélo ou pas. Ils sont décoiffés, en mode de bonne humeur, ça change. Non, non, mais je trouve qu’il y a… On réfléchit différemment avec ça, parce qu’on n’a pas les mêmes… Ça vous enlève quand même une source de stress. Par rapport au transport, on est dépendant de personne. Et je trouve qu’on retrouve une certaine liberté, que peut-être on perd parfois avec ce trajet, avec l’adage métro-boulot-dodo. Et bien, cet adage-là, je trouve qu’il existe un peu moins à vélo, parce que vous êtes plus libre, tout simplement. Oui, donc, moi, pour moi, c’est un… Ça  correspond aussi à… À tout un… Je pense à un style de vie que les gens aspirent de plus en plus à être peut-être un peu moins aliénés par le travail. Et voilà, être plus libre et avoir du temps personnel. Et dans cette idée-là, je pense que le vélotaf, il s’intègre parfaitement. 

  

Ermanno : Oui, et puis bon, il ne faut pas se le cacher. Le vélo-taf, ça implique aussi que ce soit avec un vélo musculaire, comme on appelle ça maintenant, ou avec un vélo électrique, un petit peu d’activité, quand même. Et puis… Et puis, il y a une chose qu’on n’a pas forcément en voiture, c’est tout simplement le bon air frais du matin quand on prend son vélo qui nous flagelle ou qui nous caresse le visage, à moins qu’on conduise la voiture avec la fenêtre en dehors de la fenêtre. Mais je pense que ça aussi, ça contribue énormément au bien-être et à la bonne humeur du matin. 

  

Pierre : Ah non, bien sûr. C’est un peu… Je pense qu’on s’y habitue, en fait. Il y a des petits plaisirs qu’on découvre comme ça qu’on n’imaginait pas, mais… Moi, le temps froid et sec le matin, un peu l’hiver, je trouve que c’est hyper agréable. Alors oui, j’ai froid les cinq premières minutes, mais sentir son corps se réchauffer le long du trajet, c’est quelque chose qu’on n’a pas. Alors, on l’a peut-être en mettant la clim, en mettant le chou dans sa voiture, mais je pense que vraiment, là, c’est pas le même plaisir. Et non, je pense qu’il y a une espèce de bonne ambiance et de bienveillance autour du vélotaf, au moins actuellement. On verra comment ça évolue. Mais je trouve que les gens qu’on croise, alors, il y a toujours des gens un peu nerveux, même à vélo. Ça existera toujours. Mais je trouve quand même que, je ne sais pas, sur les bicyclables, il y a quand même une certaine bienveillance et une bonne ambiance. Après, on verra si on met un jour des klaxons sur les vélos. Ce sera peut-être notre histoire, mais pour l’instant, en tout cas, je trouve que le discours autour du vélotaf est plutôt positif. 

  

Ermanno : Justement, on parle de vélotaf. Toi, ça tombe très bien. Tu as eu l’expérience à Rennes. Donc, tu nous disais une ville à taille humaine, puis à Paris. Alors là, on n’est plus dans la taille humaine. Quelle différence tu notes, toi, entre ces deux villes en termes d’accès à la mobilité douce qui est donnée à ces administrés, à ces utilisateurs de structures ? Et à ton sens, qu’est-ce que chacune de ces deux grandes villes pourrait faire, justement, pour améliorer encore plus cet accès, à la mobilité douce ? 

  

Pierre : Alors, à Rennes, à mon avis, déjà, il y avait une partie qui était déjà beaucoup plus avancée, avec une partie piétonne qui était déjà un peu plus étendue dans le centre-ville. Donc, forcément, la circulation vélo était plus simple. Et du coup, j’y suis retourné récemment. J’ai vu qu’ils avaient maintenant… Bon, alors, c’est pour les rennais, désolé. Toute la place de la République est piétonne. Et c’est quand même quelque chose… C’était un endroit où il y avait beaucoup de circulation. Et donc, en fait, le centre-ville redevient piéton. Et forcément, c’est positif pour le vélo. À Paris, je conçois qu’il y a… Et pour revenir rapidement à Rennes, à Rennes, il y a moins ces très parisiens, ces grands boulevards avec trois voies ou ces longues lignes droites, ces boulevards haussmaniens où vous pouvez rouler, en fait… Potentiellement, vous pourriez rouler à 70. Il y a de la marge. Vous pourriez le faire, quoi. Donc, ça, c’est très parisien. Et c’est quand même… Ça n’existait pas à Rennes, de mon point de vue. Donc, à Rennes, j’ai pas grand-chose à dire. Je pense que les choses ont été faites. Ils ont installé… Moi, quand j’y étais, c’était en 2010. Ils ont installé le… Le Vélostar, qui était l’équivalent du Vélib, qui a tout de suite pris. Je pense que dans des petites villes comme ça, en fait, ça se fera assez naturellement parce que vous êtes moins mêlés à la circulation et vous ressentez peut-être moins le danger de la circulation et le stress de la circulation. Et ça, à Paris, c’est la grosse différence. Je l’ai perçu directement. Il y a une… Alors que les choses se sont quand même beaucoup améliorées depuis. Mais c’est vrai qu’à mon arrivée, je trouvais que les… Ouais, c’est la guerre, on va pas se mentir. Ça klaxonne, ça dépasse. N’importe comment. Ouais, moi, je trouve que c’est un peu ça qui donne une mauvaise image et qui crée de la réticence pour le Vélotaf. Je pense que c’est ce… Ce danger qui existe, qui est inhérent à la route à Paris et qui existe vraiment, en plus, qui n’est pas infondé. Et le fait que, du coup, ça vous demande de vous adapter à une conduite assez sportive alors que vous êtes à vélo et que vous voulez peut-être un peu être tranquille. Je trouve qu’à Paris, en fait, il faut avoir… Malheureusement, il faut être aussi un peu nerveux si vous voulez être… Non, mais il y a des habitudes à prendre. Partir vite parce que sinon vous vous faites klaxonner, que c’est jamais agréable. Du coup, d’où le vélo électrique. Je comprends que certaines personnes préfèrent ça parce que ça vous permet d’être tout le temps à une moyenne assez élevée et du coup, de pas subir les klaxonnements incessants de vos amis automobiles ou scooters derrière vous. 

  

Ermanno : Je sens quand même beaucoup de bienveillance chez toi parce que tu parles d’amis automobiles. C’est pour le podcast. C’est pour le podcast, ça va. 

  

Ermanno : Alors, il y a une chose que tu nous as pas dit, c’est quel vélo tu utilises justement pour vélotaffer. Est-ce que tu es plutôt un adepte du vélo musculaire ou est-ce que tu t’es laissé tenter par le fameux VAE, le vélo à assistance électrique ? 

  

Pierre : Non, non, vélo musculaire toujours parce que je fais aussi du vélo un peu dans ma vie personnelle un peu plus sportive. Du coup, le vélo musculaire, est le plus adapté à mon usage et en plus, j’aime contrôler la qualité de mon vélo et comment il roule et c’est quand même plus simple avec un vélo musculaire, on va pas se mentir. 

  

Ermanno : Oui, et puis tu nous disais tout à l’heure que tu aimes bien le faire évoluer, le tuner. Qu’est-ce qu’on peut tuner sur un vélo ? Alors, sur une voiture, je vois bien, j’avais ma petite passe quand j’étais ado, je mettais des vitres teintées, je changeais le pommeau de levier de vitesse, les pédales, etc. Mais sur le vélo, qu’est-ce que tu fais en fait ? 

  

Pierre :  Pour rentrer un peu en détail, c’est un vieux vélo à… Par exemple, j’avais une transmission à clavettes, une vieille transmission que j’ai pu changer. J’ai changé tout ça, toute la transmission, les roues, les pneus. En fait, il n’y a que le cadre qui est d’origine, j’ai changé le cintre. J’aime bien changer de guidoline assez souvent. C’est des petits ajouts cosmétiques qui font qu’on s’approprie le vélo. Il n’a rien à voir avec ça. C’est vrai que la personne qui me l’a vendu et c’est ça que je trouve aussi chouette parce que c’est un vélo d’occasion. Donc, on récupère un bout de l’histoire de la personne aussi. Elle a préféré… Voilà, on avait discuté un peu. Elle a préféré… C’est un vélo blanc, donc elle a préféré d’avoir un ensemble blanc. Moi, je préfère une guidoline noire avec. Enfin bref, c’est des histoires de goûts. Mais non, c’est le même principe que pour une voiture. Vous pouvez améliorer aussi bien sa puissance, tout. Enfin, tout est paramétrable et modifiable. 

  

Ermanno : Bon, alors après, là, pour modifier la puissance du vélo, il va falloir juste modifier tes jambes. Donc, ça va être peut-être autre chose. Mais c’est une autre question. Alors, on disait en introduction que tu as la chance d’enregistrer dans l’atelier de test de chez CosmoConnected. J’aimerais justement qu’on passe à l’étape CosmoConnected. Est-ce que tu peux nous rappeler, déjà, ce que fait cette société ? Un petit peu son histoire. Et puis, comment est-ce qu’elle intervient, justement, dans l’accès, la facilitation aux mobilités douces ? 

  

Pierre : Ouais. Donc, Cosmo, en fait, ça a été créé en… CosmoConnected, pardon. Ça a été créé en 2015 par Romain Fleloux et Frédéric Medj. En fait, l’idée de base était avant tout pour… Ce n’était pas tout à fait pour la mobilité douce au départ. En fait, ils ont fait un constat, c’est que les voitures sont de plus en plus hautes. Et notamment avec l’avènement de nos amis les SUV. Donc, tu comprendras que nos amis, c’est parfois ironique. 

  

Ermanno : Oui, oui, j’avais bien compris, du coup. 

  

Pierre : Non, mais voilà. Le fait est que les voitures sont de plus en plus hautes. Et que parfois, sur certains modèles de moto ou de scooter, les feux arrière étaient assez bas. Et donc, en fait, ils ont eu l’idée, et la bonne idée, je trouve, de créer, en fait, un feu autonome à venir clipser sur votre casque moto-scooter. Donc là, ça a pris… Donc, toute la R&D est française. D’où le fait que l’atelier soit en plein 9e. Puisqu’on teste nos produits à Paris. Et du coup, en 2017, ils ont sorti le Cosmo Moto, qui était le premier feu amovible, feu de freinage amovible, connecté à mettre sur votre casque de moto ou de scooter. Et en fait, ils ont décliné le concept sur la même constatation. En fait, si les voitures sont trop hautes pour les motos, forcément, elles peuvent être trop hautes pour les vélos et les trottinettes. Surtout que, bon, voilà, à vélo et à trottinette, ou même à gyro-roues, quoique les gyro-roues, c’est des gens qui aiment bien tous les néons et toute la partie tech. Mais voilà, parfois, on a un manque de visibilité. Donc, la constatation était la même. Et donc, ils ont développé le Cosmo Ride. Donc, il y a un feu de freinage connecté qui fait aussi clignotant. Et détecteur de chute via notre application CosmoConnected. On y reviendra. Pour tout ce qui est mobilité douce. Et donc, qui s’adapte à n’importe quel casque, vélo, trottinette, qui soit ventilé ou plein.  

  

Ermanno : Alors, attends, peut-être pour revenir sur Cosmo et sur les produits que vous proposez. Je voulais revenir sur ce fameux feu arrière. Tu nous as parlé d’un feu arrière autonome. Est-ce que c’est un feu, enfin, un phare comme sur les voitures ? Oui. Ou est-ce que ça intègre aussi un feu stop ? C’est-à-dire que ça va détecter quand la vitesse diminue. Et à ce titre, allumer une lumière. Et donc signifier aux autres utilisateurs de la route que le véhicule, l’engin sur lequel je me déplace, est en train de ralentir et donc de freiner. 

  

Pierre : Non, non, mais tu as raison. Je n’ai pas précisé. En fait, on va un peu éluder le Cosmo Moto. C’était pour l’histoire de Cosmo. Mais c’est vrai que même nous, en interne, on va un peu plus sur la partie ride dorénavant. Le Cosmo Ride, en fait, c’est un feu de position comme vous avez sur les voitures quand vous roulez ou les motos d’ailleurs. Et dès que vous freinez ou décélérez, en fait, il y a un accéléromètre qui détecte le changement de vitesse brusque. Si vous passez de 24 à 25, ce n’est pas certain que la détection se fasse bien. Mais de 24 à 20, il n’y a aucun doute. Donc une forte décélération allume un feu de stop comme sur une voiture et vous permet donc d’indiquer aux gens qui vous suivent que vous freinez, ce qui n’existe pas à vélo. Pour la petite histoire, je sais que dans les pays où on a l’habitude de jouer avec ses bras pour indiquer le changement de direction, on ne fait rien quand on freine. Ça n’existe pas. Je sais que pour la petite histoire, dans les pays, notamment en Danemark et dans les pays nordiques, ils lèvent le bras pour indiquer leur freinage. En France, je pense qu’il y a un peu de temps avant que ça se fasse. 

  

Ermanno : En France, quand on lève le bras, en général, c’est autre chose. 

  

Pierre : En plus, ça me fait penser à ça aussi. Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui l’interprèteraient mal. Il y a donc un feu de freinage autonome, c’est-à-dire que vous n’avez rien besoin d’installer sur votre vélo. Tout est géré par le Cosmo Ride, juste à l’installer. 

  

Ermanno : Tu nous as parlé aussi d’indication de changement de direction. Est-ce que ça veut dire qu’il y a en plus sur le guidon ou à portée dans la poche, à la main, une télécommande pour indiquer si on va à droite ou à gauche ? 

  

Pierre : C’est ça, tout à fait. Le Cosmo Ride est vendu avec une télécommande que vous mettez sur votre guidon. L’idéal, à portée de pouce. Comme ça, vous restez bien ancré sur votre guidon et vous pouvez indiquer votre changement de direction d’un clic, tout simplement. 

  

Pierre : Et je sais que, par exemple, pour avoir discuté à Biketowork avec des gens qui sont plus gyro-roues, eux gardent la télécommande dans la main puisqu’ils n’ont pas de guidon. Donc eux gardent la télécommande dans la main. Ce n’est pas l’usage idéal et on travaille sur d’autres façons de tenir cette télécommande. 

  

Ermanno : Peut-être qu’à l’avenir, il y aura des capteurs à mettre au bout des doigts et quand on lève la main à droite, ça allume le clignotant à droite. 

  

Pierre : Je pense qu’un jour, les clignotants seront autonomes que ce soit sur d’autres modèles ou sur d’autres modèles. Je pense qu’ils seront autonomes et un algo détectera le moindre changement dans une ligne droite et lancera ses clignotants. Mais pour l’instant, c’est la façon la plus sécurisée, la plus facile et surtout la plus pratique à mettre en place. 

  

Ermanno : Tu disais que Cosmo a été fondé en 2015. Et Cosmo Ride est apparu quand ? 

  

Pierre : En 2018. Il y a eu deux versions du Cosmo Ride. Il y a eu le Cosmo Bike en 2018 qui avait les mêmes fonctionnalités mais qui était moins efficace niveau luminosité. Ça n’a duré qu’un an. Le Cosmo Raid, comme on le connaît maintenant, date de 2019.  

  

Ermanno : En termes d’accompagnement des utilisateurs, est-ce que vous notez que vos clients se sentent mieux, se sentent plus en sécurité ? Parfois reprennent le vélo avec de tels indicateurs ? 

  

Pierre : On a une vraie ambition sur cette partie-là. On est persuadé que le Cosmo peut apporter un peu de sérénité à des gens qui seraient un peu… En fait, le vélo, notamment dans les grandes villes, c’est quand même quelque chose de pas inné et qui peut être source de stress, tout simplement. Et le vélotaff, quand même, ça doit être une partie de plaisir et même de découverte. Je pense que… Moi, ça m’arrive de faire des détours juste parce que j’ai envie de me balader et ça doit le rester, en fait. Si on perd cette notion-là, autant prendre un métro et juste d’aller d’un point A à un point B. Je pense qu’il y a toute une notion de découverte et de plaisir qui doit rester. Le fait d’être bien ancré à son guidon, tout le monde n’est pas à l’aise pour lever un bras et freiner en même temps, par exemple. Ce n’est pas si évident que ça. Ça peut le paraître comme ça si vous êtes très bon cycliste, mais ça vous est peut-être arrivé à tous de voir quelqu’un devant vous qui essaie de freiner en tournée, et là, c’est le guidon qui gigote, on ne la sent pas très à l’aise, et du coup, elle se met en danger, mais aussi les personnes derrière, vu que les pistes cyclables sont assez denses depuis un an. On pense qu’on peut gagner en sérénité, en assurance, grâce à notre Cosmo Ride, vu qu’on est… Logiquement, les gens voient ce qu’on fait, derrière, on indique toujours son mouvement de direction. Après, ça n’empêchera jamais de… Je pense d’être prudent et de faire attention à son environnement, bien sûr, mais… Mais on croit beaucoup qu’il y a un gain de sérénité, en fait, grâce à ça. Notamment pour des gens qui en manquent, qui manqueraient l’assurance à vélo. Et on a des… 

  Il y a cet aspect très visible, l’aspect hardware, qui permet ce gain de sérénité, mais aussi l’aspect software, parce que le Cosmo Ride permet de partager son trajet à des proches, et aussi avec la détection de chute, d’indiquer si vous chutez lourdement. Un SMS sera envoyé à trois personnes de votre choix, qu’on appelle les anges gardiens en interne. Et pas plus tard qu’hier, par exemple, moi, j’ai lu sur… Bon, donc, dans mes fonctions de… J’ai lu sur Facebook une personne qui me disait que, voilà, elle faisait du vélotaf, mais de nuit, parce qu’elle était surveillante et qu’elle rentrait à 5 heures du matin. Elle commençait son trajet vélotaf, une heure de vélotaf, de 5 heures à 6 heures, à l’heure où sa femme, qui est infirmière, se levait. Et en fait, sa femme, elle aimait bien. Alors, moi, je reste sur la partie officielle. Elle aimait bien voir le trajet en direct de son mari. Peut-être qu’elle avait d’autres raisons de vérifier le trajet, je ne sais pas. 

  

Ermanno : Non, non, elle faisait attention à ce que tout se passe bien. 

  

Pierre : Voilà, j’espère aussi. Non, non, mais dans cette idée-là, c’est aussi peut-être que, si vous ne vous sentez pas à l’aise sur un trajet ou un trajet inédit, on peut imaginer, je ne sais pas, pour la première fois, vous allez à Porte d’Orléans et vous faites les maréchaux qui sont parfois aussi un peu brutales. Et voilà, peut-être que ça vous rassure tout simplement d’avoir votre Cosmo Ride vous clignotant votre feu de freinage et en plus de vous dire, je partage mon trajet avec une amie pour que, voilà, pourquoi pas, ça peut être une fonctionnalité même si ce n’est pas le cœur du produit. 

  

Ermanno : Et donc, du coup, elle vérifiait le trajet de son mari pour savoir qu’il était bien arrivé au travail et c’est là qu’elle s’est rendue compte qu’il avait eu un brusque arrêt, c’est ça ? 

  

Pierre : Je n’ai pas plus d’informations. Je suis raté sur la version officielle. Ça, c’est le lot de trucs. Tous les objets connectés, du tracking en général, chacun fait ce qu’il veut. Il y a une partie qui dépend de chacun. 

  

Ermanno : Tout à fait. Alors, je t’ai coupé tout à l’heure quand tu commençais à répondre à la deuxième partie de ma question, c’est-à-dire quelles sont les actions que vous menez au quotidien ? Alors, on l’aura bien compris, votre produit s’adresse aux utilisateurs de mobilité douce, aux cyclistes principalement, mais aussi aux utilisateurs de trottinettes ou ces fameuses roues avec beaucoup de lumière qui en émanent. Mais malgré tout, est-ce que vous avez des actions complémentaires au quotidien dans le cadre de justement cet accès à la mobilité douce ? 

  

Pierre : Alors, on participe évidemment à plein d’événements de prévention avec nos partenaires. On a fait un événement il n’y a pas longtemps avec Touroule, qui est un acteur de la mobilité douce qui fait de la prévention et de la découverte de la trottinette, en fait, auprès des entreprises. Donc forcément, nous, on essaie, d’être au plus proche des partenaires, que ce soit pour le vélo d’entreprise. On est en partenariat avec Team Sport qui propose nos produits, en fait. Automatiquement, en fait, quand vous achetez un vélo, enfin, quand vous achetez, quand vous passez par Forfait Mobilité Durable pour avoir un vélo chez Team Sport, vous avez accès à un casque Cosmo Connected. Nous, on essaie d’avoir un discours de prévention parce que c’est compliqué de se mettre sur la prévention parce qu’il y a des discours assez, assez contraires, notamment sur le port du casque, par exemple. Ce n’est pas si intuitif. Alors, de base, on dirait que le port du casque, ça devrait être obligatoire. Et je pense que vous vous posez la question, il y a 70% des gens qui vous répondront oui, ça doit être obligatoire. En fait, le fait est qu’il y a des études qui sont assez contradictoires et que c’est dur d’être arrêté, vraiment, sur cette question. Voilà, par exemple, je sais qu’il y a des études qui ont été faites, je crois que c’est en Belgique ou en Pays-Bas. Si vous mettez un casque à un cycliste, l’exemple des Pays-Bas est assez simple, il n’y a quasiment personne qui porte de casque aux Pays-Bas. 

  

Ermanno : Donc, Cosmo aurait un petit peu du mal à se développer aux Pays-Bas ? 

  

Pierre : Non, parce que c’est vrai qu’on ne l’a pas dit, le feu peut être aussi bien fixé sur la selle que sur un casque. Et on développe, on réfléchit à même une attache plus polyvalente pour le mettre, par exemple, sur un sac à dos ou vous voulez d’ailleurs, si vous êtes un skater, peut-être que vous voulez juste le mettre en harnais pour indiquer, parce qu’il y a aussi des gens qui sont en skate électrique, par exemple, qui pourraient avoir envie de le mettre sur leur dos. Au quotidien, notamment dans ma partie, j’essaie de faire de la prévention, c’est un grand mot, mais on aimerait en fait que les routes soient un peu plus apaisées grâce à ce genre de device et que les gens retrouvent tout simplement un peu de sérénité quand ils sont à vélo ou à trottinette. Et c’est un peu le sens de notre discours actuellement, que tout le monde puisse, que chacun puisse que chaque personne en mobilité se déplace sereinement en ville. C’est le discours, notre position en tout cas. 

  

Ermanno : Alors, je voulais revenir avec toi justement sur une question qui du coup éveille ma curiosité sur ce port du casque. Effectivement, c’est assez intuitif que quand on se déplace avec un appareil, que ce soit à moteur ou à énergie musculaire, eh bien, on porte un casque, surtout que plus la vitesse augmente et plus le risque en cas de chute est important. Par contre, tu nous dis qu’il y a certaines études qui tendraient à montrer le contraire. Alors, est-ce que les études tendraient à montrer que c’est moins dangereux sans casque ou au contraire que le fait qu’on mette un casque à quelqu’un fait qu’il va avoir tendance à se comporter différemment parce qu’avec ce casque, il se sent un peu plus en sécurité et puis peut-être à l’abri des chutes ? 

  

Pierre : Non, mais tout ce que tu as dit est vrai. Il y a plusieurs aspects. Alors, le fait que ça te protège quand tu tombes, là, il n’y a pas de débat, il n’y a aucun doute. Mais oui, il y a des études qui ont été faites, sur le fait que quand tu as le casque, peut-être que tu conduis différemment que quand tu n’en as pas. Ça, c’est avéré. Même si ces études, elles datent souvent d’avant Covid et d’avant toute expansion du vélo-taf, que ce soit en France, mais même quasiment en Europe. Donc, il faudra peut-être les refaire. Mais non, il y a aussi une perception. Par exemple, il y a une étude qui a été faite sur la distance des dépassants. D’une voiture avec un cycliste casqué et un cycliste non casqué. Eh bien, la voiture prenait moins la peine de… Enfin, le dépassé était plus proche quand le cycliste était casqué que quand il n’y était pas. Parce que peut-être que le fait de voir quelqu’un sans casque, ça signifie qu’il est plus vulnérable et on fait plus attention à lui. Et ça, c’est des biais, en fait, qui sont… Voilà, qu’on ne peut pas… Qui doivent exister, sans doute, et qui ne sont, à mon avis, pas le fait de tous les automobilistes. Mais aussi bien pour le cycliste que pour l’automobiliste, le tout, c’est de faire attention aux autres, je pense. Donc casqué ou pas, bon… Moi, à titre personnel, je pense que casque devrait être plus courant. Je trouve ça notamment à trottinette. Je trouve ça dingue, en fait, que ce ne soit pas obligatoire à trottinette. La différence avec le vélo, quand même, c’est que vous avez… Vous tombez directement la tête la première. Il n’y a rien qui vous rattrape. Le vélo, vous êtes quand même accroché à un guidon qui est accroché à une grosse roue qui vous permet peut-être de… 

  

Ermanno : Oui, de limiter le… Oui, d’amortir. Et puis éventuellement, quand en vélo, on prend une voiture, par exemple, de face, c’est déjà le vélo qui prend. Et après, c’est le cycliste. Alors qu’en trottinette, c’est le conducteur de la trottinette qui prend directement. 

  

Pierre : C’est pour ça que je trouve qu’en plus, il y a une distinction à faire entre la trottinette et le vélo. Mais voilà, il n’y a pas de… Le sujet est ouvert. Et à mon avis, on en discutera sans doute encore beaucoup pendant des années. Mais… Toute cette partie… Faire attention aux autres, à mon avis, c’est le cœur du problème de la mobilité dans les villes actuellement. C’est qu’on est souvent très focus sur sa route, son trajet. Et voilà, on ne fait pas attention aux piétons ou à la trottinette d’à côté. Donc voilà, ça rejoint un peu cette histoire de dépassement. 

  

Ermanno : Donc moralité, porter un casque le plus invisible possible pour que les autres usagers fassent quand même le plus attention possible à vous, mais porter un casque pour être bien protégé. C’est ça. 

  

Pierre : Je n’ai pas envie de donner de réponse parce que même moi, personnellement, moi aussi, personnellement, je roule avec un casque parce qu’il m’est arrivé de tomber une fois. Et en fait, je me suis… Mon casque était entouré d’un poteau de la mairie de Paris. Donc je me suis dit, ah oui, quand même, si je n’avais pas eu de casque, ça aurait pu être dangereux, tout simplement. Donc moi, en fait, j’en ai fait l’expérience. Donc je suis persuadé et je ne bougerai pas là-dessus. Mais je conçois aussi que, on peut estimer que le casque, ce n’est pas à moi de mettre un casque, c’est aux gens de faire attention à moi. 

  

Ermanno : Oui, c’est le sampiternel discours, pareil avec la ceinture de sécurité. 

  

Pierre : C’est un peu le même débat. Je suis d’accord avec toi. On n’aura jamais de réponse. C’est pour ça que je te dis, à mon avis, c’est un 80-20. Oui, le casque doit être obligatoire. Mais en fait, les 20 %, ils n’auront pas forcément tort, même si je ne partagerai pas leur avis. Mais… Voilà, c’est un discours qu’il faut aussi entendre et essayer de comprendre. Donc… Voilà. Je ne m’arrêterai pas sur la question du casque. Trop… 

  

Ermanno : Trop clivant. 

  

Pierre : Trop clivant, exactement. 

  

Ermanno : OK. Tout à l’heure, tu nous as donné le nom des deux fondateurs de la marque Cosmo Connected. Est-ce que… Alors, ce sont des gens dont les noms résonnent déjà dans l’univers business et start-up. Est-ce que, justement, ils se sont servis de leur nom pour pouvoir agir un petit peu au quotidien dans l’accès à la mobilité douce ? Tu as parlé notamment de Monsieur Afflelou. Est-ce que… Est-ce qu’il a… Il ne s’est pas contenté de créer une société, mais il a aussi interagi, fait un peu de lobbying pour diffuser la bonne parole quant à l’utilisation du vélo. À la base, c’était la moto, mais bon, maintenant, plutôt le vélo. Et peut-être aussi l’utilisation de ces produits. 

  

Pierre : Oui.Alors, moi, c’est assez récent mon historique chez Cosmo, mais voilà, je sais que, par exemple, il y a des commissariats de police à Paris qui sont hyper convaincus par notre produit et qui l’utilisent, notamment le commissariat du 18ème pour toute leur brigade VTT. Et effectivement, avoir accès à ce type de secteur, c’est notamment lié au réseau de Romain Afflelou. Et en fait, lui, voilà, même s’il a commencé par le Cosmo Moto, il a investi beaucoup de boites sur de la mobilité douce. Il est d’ailleurs plus trottinettiste. Bon, ça, c’est un autre débat, chacun ses défauts. 

  

Ermanno : Je me permettrais de lui envoyer juste cette partie-là de l’interview, si ça ne te dérange pas. 

  

Pierre : Non, non, mais oui, oui, c’est… Alors, lui, enfin, voilà, au sein de Cosmo, il a donné cette envie d’aller plus vers la mobilité. On nous parle aussi de ses autres investissements et des différents partenaires et du réseau qu’il pouvait nous ouvrir. Je pense que c’est quelqu’un qui est convaincu par l’essor de la mobilité douce et le fait que ce soit une… qui est aussi évidemment une possibilité business forcément. Il y a cette partie-là, mais non, non, oui, il y a son envie, en fait, ce personnel d’aller vers la mobilité douce, elle émane chez Cosmo, forcément. 

  

Ermanno : OK. On arrive tout doucement vers la fin de cet épisode. Alors, je voudrais encore te poser quelques questions qui sont des questions que je pose un petit peu à tous mes invités. Tout d’abord, quel est ton meilleur souvenir de Vélotaf ? Toi qui, Vélotaf, depuis 10 ans, 15 ans, 20 ans ? 

  

Pierre : Ouais, ouais. Non, non, voilà, maintenant, je suis… Non, ouais, ça se fait… Du coup, ça fait 14 ans. 

  

Ermanno : D’accord. 

  

Pierre : Le meilleur souvenir, je ne pense pas que j’en ai un en particulier, mais c’est des… Moi, c’est des trajets, alors forcément, un peu plus à Paris qu’à Rennes. Désolé amis rennais, mais le centre-ville de Paris est quand même plus joli et propose plus de points de vue que le centre-ville de Rennes, quoique ça dépend. Un beau coucher de soleil sur la villette, ça faisait le travail, mais non, non, mais moi, c’est plus… C’est ce que je disais tout à l’heure, mais mes plus beaux… En fait, je n’ai pas un beau souvenir, mais mes plus beaux souvenirs, c’est quand je trouve que le temps est agréable, il fait beau, ou d’ailleurs, il ne fait pas beau, ça dépend de mon humeur, mais voilà, j’ai envie de changer un peu mon trajet et là, je découvre, je ne sais pas, des rues que je ne connaissais pas, des magasins, du coup, que je ne connaissais pas. C’est vrai que j’ai lu beaucoup de commerçants de Rivoli  qui se plaignaient du fait qu’il y avait moins de voitures qu’avant et que du coup, leur chiffre d’affaires baissait. Je n’ai pas la réponse, mais je trouve ça bizarre. Pour moi, le vélo n’empêche pas justement de permettre de redécouvrir des endroits et donc potentiellement de redécouvrir des commerçants. Non, mais bon, mes plus beaux souvenirs, c’est ça, c’est de pouvoir m’approprier la ville dans laquelle je vis parce que je la connais, je pense, beaucoup mieux que plein de personnes qui prennent le métro depuis 20 ans parce que je me balade dedans tout simplement et voilà, de me balader. Je n’ai pas un souvenir qui me revient là comme ça. Je dirais que c’est… Dès que je peux, on peut me perdre et me balader tout simplement. 

  

Ermanno : OK, écoute, je valide quand même la réponse. Je l’accepte. Alors attention, la question piège, même si on en a un petit peu parlé pendant cet épisode. Comment, selon toi, promouvoir efficacement l’utilisation du vélotaf ? 

  

Pierre : Je pense qu’il y a deux aspects. Il y a un aspect économique, tout simplement. Je trouve qu’on ne met pas assez en avant que le fait que le vélotaf, c’est une pratique économique. D’un point de vue vraiment monétaire, ça coûte moins cher de se déplacer à vélo que de se déplacer  en voiture.. Je pense qu’il y a… Je ne sais pas, peut-être qu’il y a une réticence à parler argent ou pas, ou peut-être qu’on n’en est pas sûr. Moi, de mon point de vue, j’en suis persuadé. Et je pense vraiment qu‘il faudrait aborder un peu parfois le prisme tout simplement de l’aspect économique parce que voilà, on est dans des sociétés qui ne sont pas toujours… Voilà, où tout le monde ne gagne pas des milliers .Donc, je pense qu’il y a un vrai sujet sur le juste, vraiment, l’aspect purement économique. Je pense qu’il y a aussi l’aspect confort qui n’est pas assez évoqué. On se dit souvent mais tu vas faire comment quand il pleut ? Tu vas faire comment quand il fait trop chaud ? En fait, c’est assez simple de s’équiper. Ça ne coûte pas une fortune. Ça permet… C’est très… Enfin, ce n’est pas en fait un sacerdoce que de faire du vélo sous la pluie. Ça se fait assez facilement. Effectivement, c’est peut-être un peu moins agréable que d’être en voiture. Oui, je pense que la pénibilité du vélo est encore trop marquée. Les gens se disent oui, mais ce n’est pas aussi confortable qu’une voiture. En fait, ça, ça dépend de ton usage et de comment tu veux en faire. Mais tu peux le rendre peut-être pas aussi confortable que je le conçois mais à ton confort et ça, c’est possible en fait. Tu peux adapter le vélo à ta pratique et à ton confort et donc, en fait, faire de ton trajet vélotaf quelque chose de… Voilà, une expérience assez plaisante voire même très plaisante. 

  

Ermanno : Pour revenir sur l’aspect conditions météorologiques, j’avais à ce micro Herman Von Beveren qui est le responsable du développement de chez BTwin qui a… Enfin, qui vélo tough alors qu’il habite en Belgique presque depuis toujours et qui nous disait qu’en Belgique, statistiquement, il ne pleut que 7 % de l’année. Donc, il reste 93 % du temps où on peut effectivement faire du vélo sans être mouillé. Et ça, c’est en Belgique. À Paris, on est un tout petit peu plus au sud donc normalement, il plut encore un peu moins.  

  

Pierre : c’est un peu plus pour moi confort parce que c’est des choses qui sont assez… qui sont pour moi un peu basiques en fait. Ça me paraît être assez simple et ça résonnera à tout le monde dans les têtes de tout le monde. Après, évidemment, il y a d’autres aspects sans entrer dans le… Voilà, j’ai pas envie de faire de greenwashing ou ce que vous voulez mais forcément, il y a le vélo et même le VAE parce qu’il y a toute la problématique du traitement des batteries qui n’est pas encore réglé mais même un VAE, vous êtes dans une démarche écologique et co-responsable en vendant du vélo tout simplement. Je pense que… En fait, c’est que le discours politique en ce moment est tellement polarisé. Avec les élections qui approchent, on en est dans des périodes qui sont très denses au niveau message. 

  

Ermanno : Tout à fait, ouais. 

  

Pierre : Et parfois, c’est un peu compliqué de dire que le vélo… Enfin, voilà, on va te taxer d’être d’un bord ou d’un autre parce que tu fais du vélo ou pas qu’on peut juste faire du vélo et voter ce qu’on veut d’ailleurs, heureusement. Et faire aussi… Voilà, c’est au même titre que, je ne sais pas, faire le tri chez soi. Le vélo, ça fait partie d’une espèce de routine. Ça peut intégrer en fait une routine d’éco-responsabilité, je trouve, je pense. Enfin, de mon point de vue, ça devrait l’être. 

  

Ermanno : Eh bien, écoute, là aussi, je valide ta réponse. On va donc pouvoir passer à la dernière question qui est cette fois-ci un peu plus simple, normalement. C’est que si tu devais passer le micro à quelqu’un, qui est-ce que tu aimerais entendre sur ce podcast pour s’exprimer justement sur le vélo taf ? 

  

Pierre : Je pense à quelqu’un qui fait un podcast un peu pas concurrent mais je vois, il y a le podcast, il y a les gens de Komoot, je ne sais pas si tu les connais. 

  

Pierre : Il y a quelqu’un qui s’appelle Ken Bogart que moi, j’aime beaucoup parce que je viens du gaming. Mais du coup, il fait un podcast un peu concurrent donc c’est… 

  

Ermanno : Oui, ce n’est pas grave, ça permettra de faire un crossover. 

  

Pierre : tu as Ken Bogart qui est en fait une personne qui travaille chez Webédia qui s’est mis au vélo récemment, qui avant était quelqu’un… Alors, pour le coup, pour la petite histoire, c’est quelqu’un qui n’a rien à voir avec ça mais qui s’est mis au vélo et qui a créé un podcast chez qualité, pardon. En fait, ils ont un groupe de podcasteurs qui s’appelle Qualité et qui s’appelle Komoot qui parle de mobilité en général et qui est assez cool aussi. Donc, je trouve que ça pourrait être intéressant de la voir aussi parce que c’est quelqu’un qui est passé de la voiture… Moi, je l’ai suivi du coup pour son activité de présentateur de jeux vidéo et qui est passé du coup de la voiture personnelle et même qui était un peu un amoureux en fait de la belle bagnole et qui du coup est passé et qui est complètement switché et est passé à être amoureux du vélo et du beau vélo et qui ne jure que par le vélo.  

  

Ermanno : Bah écoute, ça peut effectivement être un invité très… vas-y, je prends, je prends. 

  

Pierre : Je vais trouver ça. Je sais qu’il n’est pas forcément facile à voir mais dans le même… Dans le même… Dans le même aspect qu’Altice Play que tu as reçu. Oui. Il y a 50 euros qu’on voit chez… 50 euros sur Twitter qui est un cycliste vélotaffeur et un cycliste rouanais, je crois, de Rouen, pardon.  

  

Ermanno : mais écoute, mais terre d’origine donc ça pourrait être une occasion d’échanger. 

  

Pierre : Oui, qui est assez menacé sur les réseaux notamment. Ok. Pour son engagement parce que je ne suis pas pour tout ce qu’il fait. Même s’il le fait, je le trouve très bien parce qu’il… En fait, c’est quelqu’un qui va jusqu’à mettre des stickers sur les voitures. Peut-être que tu les as vus ces stickers, c’est… 

  

Ermanno : Oui, j’en ai déjà vu quelques-uns, oui. 

  

Pierre : C’est lui qui les fait. Sa démarche, elle est assez… Moi, je trouve la démarche bonne parce qu’il y a besoin de lanceurs d’alertes dans son style et ayant une démarche très intéressante sur l’évolution du Vélotef notamment à Paris. 

  

Ermanno : Ok, écoute, je note tout ça et puis je nourris l’espoir de les avoir aussi sur le podcast. Pierre, merci beaucoup d’avoir répondu à nos questions. Pour terminer, est-ce que tu peux nous rappeler où est-ce qu’on peut retrouver éventuellement les produits Cosmo Connected et où est-ce qu’on peut retrouver plus d’informations sur Cosmo Connected ? Là, normalement, je te tends un bâton, tu es censé l’attraper au vol et reboucler sur ton métier 

  

Pierre : Binsur vous pouvez nous retrouver sur tous les réseaux évidemment. Je me ferais un plaisir de vous répondre parce que voilà, le social media manager dans une petite structure, il est un peu tout seul quand même. Donc, je m’occupe, je fais la modération avec mes petites mains donc je vais vous répondre avec plaisir et vous trouverez sur notre site bien sûr, cosmoconnected.com vous retrouverez qu’on vient de refaire d’ailleurs donc n’hésitez pas si vous avez des retours sur le site en lui-même. Maintenant, vous retrouverez tous nos produits qui soient de l’univers moto ou d’univers mobilité douce et voilà, il y a des grosses nouveautés qui arrivent très prochainement. Je fais un peu de teasing, j’en profite qui pourraient s’inscrire aussi dans… qui pourraient être un nouvel outil pour un vélotaffeur qu’on vous présentera là d’ici quelques semaines donc voilà, un peu d’actu chez Cosmo Connected donc n’hésitez pas à nous suivre et à me poser des questions via les réseaux. 

  

Ermanno : Ok, super. Ben écoute, merci beaucoup Pierre, je te souhaite une bonne continuation et puis bon retour ce soir à la maison en vélo évidemment. 

  

Pierre : C’est ça, merci Ermanno pour l’invitation et voilà, j’ai envie déjà d’écouter le prochain podcast du coup. 

  

Ermanno : Super, écoute, merci, à bientôt. 

  

Pierre : A bientôt. 

co-fondateur du podcast et co-auteur du livre DEVENIR TRIATHLÈTE
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Podcasts, SwimRun, UltraRunner et Papa x 4 enfants je cours après le temps, mes passions et mes petits amours.